Renaissance dans le chaos – Critique de Joker
Dans une récente interview, un certain Martin Scorsese affirmait : « les films de supers-héros ne sont pas du cinéma ». Un constat ouvertement provocateur et réducteur mais se basant néanmoins sur une certaine réalité : la loi des univers étendus (comprenez « revenus étendus ») et du fan service a doucement annihilé la créativité d’auteurs au profit d’un uniformisme sécuritaire. Il semblerait aujourd’hui que Warner soit venu prouver le contraire à M. Scorsese, qui plus est avec un film furieusement influencé par son cinéma.
I’m in a podcast bitch ! – PIFFFcast #67 : La saga Freddy
Initiée en 1984 par Wes Craven avec Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street), la saga Freddy comprend aujourd’hui 9 films, une série et un documentaire. Voilà donc 35 ans que Freddy Krueger joue avec nos nerfs de spectateurs. Que ce soit par le biais de ses incroyables visions cauchemardesques ou par la qualité parfois très discutable de certains épisodes. Nous revenons ici sur l’intégralité de la saga et plongeons au cœur de ces slashers fantastiques où le sommeil n’est définitivement pas de tout repos.
L’été des supplices – Critique de Midsommar
C’était le plus gros choc de 2018, le caillou dans la chaussure impossible à enlever, le truc qui colle à la rétine et empoisonne le cerveau… Cela fait un an maintenant que l’on a découvert Hérédité et les traces sont encore là… L’attente était donc phénoménale concernant ce Midsommar, tant il permettrait de découvrir si Ari Aster était un petit malin ayant réussit un coup de génie ou un nouveau prodige du cinéma contemporain.
Amour vs Prédateurs – Critique de Crawl
Une tempête, une maison inondée, des alligators affamés. Il n’en faut pas plus à Alexandre Aja pour replonger dans l’horreur pure et nous livrer un ride méchant et sanglant comme on les aime.
L’Amour à mort – Critique de Zombi Child
En abordant la figure du zombie dans son nouveau film, Bertrand Bonello s’éloigne des clichés du genre en revenant aux racines mêmes du mythe, à savoir le vaudou haïtien. L’occasion pour lui de nous offrir une œuvre douce-amère qui fait rimer fantastique avec poésie.
Let the wrong one in – Critique de Parasite
Belle revanche que celle prise par Bong Joon Ho sur le Festival de Cannes. Après s’être fait bouder son Okja il y a deux ans pour cause d’achat du film par Netflix (on va pas vous refaire l’histoire), il revient cette année avec un long-métrage en compétition officielle et repart avec la palme d’or, rien que ça. Si Okja avait été perçu comme le parasite du festival, Parasite, lui, en ressort comme le remède au marasme dans lequel s’embourbe son prix le plus prestigieux depuis quelques années. L’ironie est délicieuse, et la palme, grandement méritée.
Clap de faim – Critique de Ne Coupez Pas !
L’expérience de visionnage de Ne Coupez Pas ! est des plus particulière. Entre fausses pistes, détournement des codes et reconfigurations des acquis, le moment ne manque pas de… mordant. Dés lors, il paraît impossible de tenter une critique du film sans en dévoiler les tenants et aboutissants. Vous voilà donc prévenus : va y avoir du spoil !
Refuse, Resist – Critique de Captive State
Depuis son très réussi La Planète des Singes : Les Origines, nous n’avions pas tellement eu de nouvelles de Rupert Wyatt. Certes, le monsieur a depuis réalisé le remake The Gambler et en partie chapeauté la série L’Exorciste, mais, avouons le, tout cela nous était un peu passé sous le radar. Avec Captive State, le cinéaste anglais revient par la grande porte, pas forcément la porte à laquelle l’on s’attendait, mais la grande porte quand même.
Les Démons de l’Amérique – Critique de Us
Pour Jordan Peele, Get Out fut une consécration. Premier long écrit et réalisé par ce comédien issu du duo comique Key and Peele, ce film d’horreur paranoïaque aux contestations sociales appuyées l’a immédiatement légitimé en tant que cinéaste aux yeux du public et de la critique. Un Oscar en poche (prix du meilleur scénario) et de nouvelles portes ouvertes, l’artiste replonge les mains dans le cambouis et poursuit son exploration des démons de la société américaine avec Us.
Fixing the broken – Critique d’Alita : Battle Angel
Adaptation du célèbre manga Gunnm et projet monstre couvé par James Cameron depuis de nombreuses années (pour qu’il en relègue finalement la réalisation à Robert Rodriguez), Alita : Battle Angel était une entreprise qui pouvait laisser craindre le pire… Surtout lorsque l’on connaît la capacité des studios américain à tuer dans l’œuf la créativité de ses artistes et à annihiler les aspects subversifs d’une œuvre au profit d’une approche « mainstream » sans saveur.